« En fait, c’était complètement
fou » explique Norbert Bretz à propos de la décision de sauver l’entreprise en 1992 avec son frère Hartmut. Ils l’avaient promis à leur père alors qu’ils avaient quitté Gensingen depuis longtemps, avaient d’une part des carrières tout à fait différentes et des emplois très attractifs en perspective. D’autre part, ils avaient tous les deux grandi avec les meubles et l’entreprise, avec l’esprit de famille et le sens des responsabilités vis-à-vis de la région où Bretz avait été le plus important employeur. L’ambition a, bien entendu, également joué un rôle important, « L’idée nous a tout simplement tentés ».
Ainsi, Norbert et Hartmut Bretz se lancent dans l’aventure. Ils abandonnent les meubles créés
pendant des décennies par l’entreprise, des tables design au baroque de Gelsenkirchen et misent
rapidement sur des canapés et des fauteuils dans un style bande dessinée et Keith Haring, avec leurs contours subtils et leurs couleurs chatoyantes.
« Cela nous a plu » précise Norbert Bretz et il en allait de même pour la génération New Economy qui gagnait à l’époque beaucoup d’argent sur Internet. Lorsque les copies bon marché arrivent d’Europe de l’Est, les frères font de l’entreprise ce qu’elle est aujourd’hui : une marque de luxe qui cultive résolument l’exagération : extra-grand, extra-coloré, extravagant et qui est devenue ainsi une marque originale et couronnée d’un succès mondial. Environ 90 personnes travaillent actuellement à nouveau à Gensingen. En plus de concepts shop-in-shop, il existe notamment 6 boutiques propres, 9 boutiques tenues par des revendeurs et une part d’exportations de 40%.